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 La justice divine : Extraits de procès-verbaux - par Sserpabien(T)

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Sserpabien




Messages : 10
Date d'inscription : 31/12/2016

La justice divine : Extraits de procès-verbaux - par Sserpabien(T) Empty
MessageSujet: La justice divine : Extraits de procès-verbaux - par Sserpabien(T)   La justice divine : Extraits de procès-verbaux - par Sserpabien(T) EmptySam 31 Déc - 18:46

La justice divine : Extraits de procès-verbaux - par Sserpabien(T) 160917053949761233

Je suis Aubert de Montignac. Je résidais à Montignac, avec ma femme Sylvette. Ma vie là-bas n'était pas des plus facile. Mes souvenirs les plus sombres sont sans doute liés à la mortalité infantile qui a touché ma famille : J'ai vu cinq de mes enfants mourir avant même qu'ils n'aient appris à marcher, et deux autres succombé à la maladie avant qu'ils n'aient été en âge de se marier. Mais n'ayez crainte, malgré tout, ma femme et moi avons réussi à engendrer quatre vigoureux enfants qui ont su résister aux fléaux qui m'ont enlevé tous les autres.

Une autre de mes difficultés concerne ma situation de serf. Depuis mon mariage, je suis obligé de travailler en permanence sur ma terre et sur les terres du vicomte de Montignac qui gère le domaine au nom du Roi, afin de subvenir aux besoins de ma famille. La situation s'est un peu améliorée lorsque, par le plus heureux des hasards, le Roi Hubert IV le taciturne vint cueillir l'une des tomates qui poussaient sur ma terre. Lorsque je le vis faire, je fus tout à fait furieux! L'idée qu'un inconnu puisse se servir ainsi dans mes récoltes m'enrageait. Sans l'émotion, je m'étais saisi de ma fourche et j'avais couru en direction du malotru en l'insultant de tous les noms. Évidemment... j'ignorais à l'époque que ce malotru était le Roi Hubert IV le taciturne...

Lorsque je fus à dix mètres de l'homme qui avait mangé ma tomate, trois chevaliers, protégés de pied en cap, s'interposèrent et m'immobilisèrent par la force. C'est à ce moment-là que le Roi Hubert IV s'introduisit à moi :

- Sais-tu qui je suis?, me demanda-t-il.
- Non, mais je vous interdis de manger mes récoltes!
- Je suis Hubert IV, le roi de Hautfort et seigneur de toute cette région.

Je vous laisse imaginer toute la crainte que j'ai pu éprouver à ce moment. J'avais osé prendre les armes contre mon suzerain. Il n'en fallait pas moins pour être présenté au bourreau et décapité sur la place publique!

- Mille pardons, bredouillais-je. Sir, je... je...
- Cette terre est-elle à vous?, me demanda-t-il d'un ton neutre.
- Oui. Enfin, non, sir... Cette terre est à vous, mon roi, mais ma famille la cultive depuis des générations.
- La tomate que je tiens ici est-elle le produit de vos efforts?
- Oui, mon bon roi.
- Vos récoltes me semblent être d'assez bonne qualité. Voudriez-vous venir me les livrer au Château de Hautfort?
- Mon seigneur, j'en serais ravi... Mais, sans ses récoltes, mon bétail et ma famille vont mourir de faim...
- N'ayez crainte, vous serez dédommagé.

Hubert IV tira une bourse de son manteau et la lança devant moi.

- Voici la moitié de votre compensation. Avec ces pièces d'or, vous devriez être en mesure de subvenir au besoin de vos proches pendant un an. L'autre moitié vous sera remise lorsque vous m'aurez livré vos récoltes.

Je m'empressai d'accepter la proposition de mon roi. Je lui promis de procéder à une première livraison d'ici une semaine.

Et c'est ainsi que cette histoire nous amène aux évènements qui vous intéressent.
Toute la semaine durant, j'avais récolté mes champs, et samedi, je pus enfin procédé à cette première livraison.

Une fois ma charrette remplie et attelée, je pus partir en direction de Hautfort. La route fut longue et épuisante. En tout, il me fallut environ 3 heures pour arriver à destination. Heureusement, le trajet de chez moi jusqu'aux portes du château se fit sans problème...

Enfin... c'est ce que je crus...

Quand je fus arrivé devant la forteresse de Hautfort, deux chevaliers postés devant l'entrée me demandèrent d'arrêter ma charrette. Ils commencèrent à me poser diverses questions et m'expliquèrent qu'ils devaient fouiller toutes les personnes qui désiraient pénétré dans le châteaufort du roi.

Tandis qu'un chevalier s'avança vers moi pour procéder à la fouille, le second contourna ma charrette pour en inspecter son contenu.

- Hey!, s'écria le second chevalier. C'est qui votre passager?

Étonné, je me rejoignis le chevalier à l'arrière de mon véhicule et je m'aperçus alors qu'un ange s'était glissé en douce à l'intérieur de ma charrette durant mon trajet. Ce dernier, endormi, s'était improvisé un lit de paille entre mes sacs de patates et mes caisses de tomates.

- Je l'ignore..., répondis-je aux chevaliers. Je vais lui demander de partir...

Je grimpai à l'arrière de ma charrette, puis m'approcha de mon passager clandestin.

- Hého, lui dis-je tout doucement, réveillez-vous. Vous ne devriez pas être ici.

Voyant que mes paroles n'avaient aucun effet, je me décidai de lui donner quelques coups de pied au niveau des hanches pour le secoué un peu.

- Réveillez-vous, répétais-je en haussant légèrement le ton.

Mes efforts portèrent leurs fruits. L'ange finit par ouvrir les yeux et porta son regard vers le mien. Son visage était sévère. Il me pointa ses hanches avec son index et remua ses lèvres, sans qu'aucun son audible ne parvienne à mes oreilles. Dans l'espoir de l'entendre, j'ai décidé d'approcher ma tête de la sienne.

À ce moment, mes souvenirs sont confus. Je crois qu'il a saisi mes cheveux et il m'a tiré au sol. Une fois que cet ange m'a amené à son niveau, j'ai senti une lame transpercer ma tempe. J'imagine que c'était une dague qu'il avait cachée sur lui, mais je ne l'ai jamais vu... je l'ai seulement senti... La douleur était atroce. Puis... j'ai vu une lumière éblouissante et toute ma douleur a disparu.


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Post-scriptum du greffier : Conformément à votre demande, les informations relatives à l'accusé ont été colorées en bleu.
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